Articles by "Grammaire"
Affichage des articles dont le libellé est Grammaire. Afficher tous les articles

Différence entre: SE RAPPELER et SE SOUVENIR 

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

1- EN TERMES DE SÉMANTIQUE
Ces deux verbes, ont un sens très proche et ils nous montrent une même notion qui est le fait d’avoir quelque chose
en tête qui est lié au passé et l’avoir encore en tête aujourd’hui. Et c’est finalement le contraire d’oublier quelque chose.
Se souvenir et se rappeler, c’est avoir quelque chose en tête qui est lié au passé.
SE RAPPELER
Dans ce verbe , il y a l’idée qu’on fait un effort de mémoire; c’est la tête qui travaille, il n’y a pas d’émotion ;
on essaye, grâce à son cerveau, à sa tête de récupérer quelque chose qui est dans notre mémoire.
Exemples:
● Je me rappelle son prénom.
● Je me rappelle son visage.
● je me rappelle mon premier jour à l'école.
●Je me rappelle mon premier match de football,
● je me rappelle un point de grammaire française particulier.
On utilise vraiment notre mémoire, c’est la tête qui travaille.
SE SOUVENIR
Se souvenir, c’est laisser revenir quelque chose à son esprit, ce n’est pas forcément volontaire,
ce n’est pas un travail intellectuel.
Généralement, pour se souvenir, on parle d’émotion, de personne, de sentiment.
Ce n’est plus la tête qui travaille comme quand on dit " se rappeler ".
Se souvenir, c’est plutôt le cœur, les émotions, les sentiments.
Exemples:
●Je me souviens des bons moments passés ensemble.
● Je me souviens de mon premier amour.
● Je me souviens de mon grand-père.
● Je me souviens de notre rencontre.
Dans ces exemples, c’est plus le cœur, les sentiments, les émotions.
2- EN TERMES DE GRAMMAIRE
En termes de grammaire, ces deux verbes pronominaux s’emploient de façon différente.
On se rappelle quelque chose. " Se rappeler " est suivi d'un complément d’objet direct,
ce n’est pas " se rappeler de ", c’est " se rappeler quelque chose. "
Exemples:
● Je me rappelle mon passé. (et pas " Je me rappelle de mon passé.")
● Il se rappelle sa première maison de campagne.
Ainsi, on doit dire:
●Je me le rappelle et non " je m'en rappelle ( erreur répandue ).
● Je me la rappelle. ( et pas je m'en rappelle.)
Remarques:
- Le cas où l'on utilise la préposition " de " après le verbe " se rappeler " ,
c’est quand le complément d’objet direct est un pronom personnel ( " moi ", ou " toi ").
Exemple :
●Je me rappelle de toi.
● Je me rappelle de lui.
- Dans le cas de la négation, on dira :
●Je ne me le rappelle pas.
En revanche, "se souvenir" a un COI (complément d’objet indirect).
Exemple:
● Je me souviens de quelque chose.
● Je me souviens de mon passé.
On pourra dire :
●Je m’en souviens.
Et pour la négation, on dira :
● Je ne m’en souviens pas.
CONCLUSION:
En termes de grammaire, on dit : "Je me rappelle quelque chose."
et " Je me souviens de quelque chose. »"
On utilise " se rappeler " lorsqu'on fait un effort de mémoire, où c’est la tête qui travaille.
" Se souvenir " est utilisé, par contre, quand c’est le cœur qui parle, lorsqu'il s'agit
plutôt d' émotions et de sentiments.

 

 Les expressions de l'opposition

1- Quand exprimer l'opposition ?
Pour marquer l'opposition entre deux faits.
Exemple :
Vous ne me croyez pas et pourtant j'ai raison.
2- Comment exprimer l'opposition ?
■ en utilisant un infinitif ou un nom précédé de: "au lieu de", "bien loin de", "malgré", "en dépit de", "par contre"...
C'est la proposition infinitive ou le groupe nominal qui exprime l'opposition.
Exemples :
● Au lieu de pleurer, tu ferais mieux de travailler.
● Loin de m'épauler, il préfère vivre sa vie !
● En dépit de ses fautes professionnelles, le patron ne cesse de la soutenir.
■ En utilisant un adverbe comme "autant", "seulement", "cependant", "pourtant"...
C'est la proposition précédée de l'adverbe qui exprime l'opposition.
Exemples :
● Ses fans le réclament, pourtant ils ne le reverront plus jamais !
● Il est malade, cependant il ne rate pas ses cours.
■ en utilisant l'expression "avoir beau" :
Exemple :
●J'ai beau essayer de le convaincre, il ne m'écoute jamais !
■ en utilisant une conjonction de subordination, comme : "alors que", "alors même que", "bien que", "encore que", "loin de",
"même si", "si même", "nonobstant", "quand", "quand bien même", "que si", "quoique", "si", "tandis que"...
Exemples :
● Même si tu lui pardonnes, elle recommencera.
● Il aime les mathématiques, tandis que sa soeur préfère la littérature.
■ La proposition subordonnée d'opposition est souvent introduite par "que" pour éviter la répétition.
Exemple :
● Bien qu'il ait l'âge de raison et qu'il soit irréprochable à l'école, il continue de faire beaucoup de bêtises à la maison.
3- Le temps du verbe.
■ Le verbe de la proposition subordonnée d'opposition est le plus souvent au subjonctif, même s'il s'agit d'un fait réel.
Exemple :
● Quoi qu'il dise, le chirurgien fait de son mieux pour le guérir.
■ Quand utiliser le conditionnel ?
Le verbe de la proposition subordonnée d'opposition construite avec "quand bien même" demande le conditionnel.
Exemple :
● Elle ne sera pas sélectionnée quand bien même elle ferait tout pour cela.
4- Comment choisir entre "quoique" et "quoi que" ?
■ On écrit "quoique" quand on peut le remplacer par "bien que".
Exemple :
● Quoique cet exercice soit facile, il ne comprend rien.
( Bien que cet exercice soit facile, il ne comprend rien.)
■ On écrit "quoi que" quand on peut le remplacer par "quel que soit".
Exemple :
● Quoi que nous en pensions, ce petit bonhomme restera notre petit prince.
( = Quelle que soit notre opinion, ce petit bonhomme restera notre petit prince.

 Ne pas confondre ces deux mots: AMONT ET AVAL, EN AMONT ET EN AVAL

****************************************************************
1- AMONT:
Amont = partie d'un cours d'eau comprise entre un point donné et la source.
Étymologiquement, amont signifie " vers la montagne ".
Contraire: aval
En amont = avant, dans un processus.
En amont de ( locution prépositive) = au-dessus de.
En amont de quelque chose, plus près de son origine.
Exemples:
● En amont d'une rivière, d'un fleuve, plus près de la source, par rapport à un point considéré.
●Troyes est en amont de Paris sur la Seine.
● Nous ferons une pause en amont de ce ruisseau.
- Au figuré = Ce qui vient avant dans une suite d'opérations, avant l'élément considéré actuellement dans un processus.
Exemples :
● En amont de ce rapport, il y a eu une étude très poussée.
● Cette usine fournit des pneus pour voitures en amont.
( elle produit des pneus destinés à être utilisés après dans une usine de voitures)
2- AVAL:
-Aval = partie d'un cours d'eau comprise entre un point donné et l'embouchure.
Étymologiquement, aval signifie " vers la vallée ".
Contraire AMONT.
- Aval = Engagement de payer à la place de quelqu'un, s'il ne peut le faire.
Synonymes de aval: caution, garantie, soutien.
Au figuré = Donner son aval à une politique, donner son approbation.
( garantir, avaliser, cautionner )
En aval = Le côté vers lequel descend un cours d'eau.
En aval de ( locution prépositive )
= au-delà, dans le sens de la pente, du courant.
Exemple :
● Valence est en aval de Lyon.
- Au sens figuré = Ce qui vient après, dans un processus.
Exemple:
● Si la production s'arrête, cela créera des problèmes en aval.


LES SOLÉCISMES
**************

DÉFINITION :
Le solécisme est une erreur dans la construction d’une phrase, c’est-à-dire une faute de syntaxe.
Ces fautes sont commises lorsqu’on emploie des mots connus ou des formes qui existent dans
la langue d’une manière grammaticalement incorrecte.
ORIGINE :
Le mot solécisme tire son origine du nom de la ville de Soles, qui était située en Asie Mineure,
dont les premiers habitants parlaient très mal la langue grecque.
EXEMPLES DE SOLÉCISMES :
● Il est allé au coiffeur. ( plutôt que: il est allé chez le coiffeur ==>> aller chez+ nom de métier )
● J'habite sur Paris. ( plutôt que : j'habite à Paris )
● La maison à mon voisin a été démolie. ( au lieu de: la maison de mon voisin a été détruite )
● J'ai tombé dans l'escalier. ( au lieu de : je suis tombé dans l'escalier )
● Il faut pallier au manque de provisions.
( au lieu de : il faut pallier le manque de provisions ==>> pallier + cod )
● Il y a trop de circulation que pour pouvoir circuler facilement.
( plutôt que: il y a de crculation pour pouvoir circuler ==>> que est de trop )
● C’est de lui dont je parle ( plutôt que : c’est lui dont je parle ).
● Échouer un examen ( plutôt que : échouer à un examen).
● Rends-moi mon stylo. Donne-moi le ! ( au lieu de: .... donne-le moi ! )
● Son frère aîné est un espèce d'idiot. ( plutôt que: son frère aîné est UNE espèce d'idiot ==>> espèce est féminin)
● Être ami avec quelqu’un ( plutôt que : être l’ami de quelqu’un).
● Se rappeler des bons moments ( plutôt que : se rappeler les bons moments)
● Après qu’ils soient revenus ( plutôt que : après qu’ils seront revenus)
● Malgré qu'il pleuve. ( plutôt que : bien qu'il pleuve )
● Si j'aurais su, je n'aurais pas venu. ( au lieu de: si j'avais su, je ne serais pas venu )
Ces erreurs concernent souvent le choix des prépositions, des conjonctions, des pronoms,
des verbes ou des adverbes de négation.
Les erreurs touchant aux verbes sont variées : emploi d’un verbe transitif plutôt qu’intransitif,
emploi de "être" pour "avoir" ou vice versa, mauvaise préposition qui suit, etc.

 FONCTIONS NOMINALES DE L'INFINITIF

Le verbe à l’infinitif peut jouer le rôle d’un nom plutôt que celui d’un verbe. Il peut aussi en avoir une des diverses fonctions syntaxiques du nom selon le contexte.
1- L'infinitif peut d'abord être employé comme sujet dans la phrase.
Exemple:
Trouver un emploi est le premier rêve d'un jeune diplômé.
■ Lorsque deux infinitifs sujets sont coordonnés, l'accord du verbe se fait au singulier si l'on veut insister sur la neutralité des sujets ou sur le fait qu'ils représentent des actions faisant partie d'un même ensemble, mais l'accord au pluriel est possible si l'idée d'addition ou d'actions distinctes est prédominante.
Exemples :
● Regarder un film et lire un roman me permet de me détendre. ou bien:
● Regarder un film et lire un roman me permettent de me détendre.
2- L'infinitif peut aussi avoir la fonction d'attribut du sujet ( = lié au sujet par le verbe être ou par un autre verbe d'état).
L'infinitif en fonction attribut est précédé de la préposition " DE " lorsque le sujet n'est pas un autre verbe à l'infinitif et qu'il est repris par une expression comme c'est ou ce serait.
Exemples :
● Vouloir, c'est pouvoir.
- Son plus grand rêve, ce serait de de voir les matchs de la prochaine coupe du monde.
3- On peut également employer l'infinitif comme complément direct ou indirect d'un autre verbe ou comme complément d'un verbe impersonnel.
Exemples :
● Il aime jouer au football. (complément direct du verbe aimer)
● Elle pense à quitter la maison conjugale. (complément indirect du verbe penser)
● Il faut travailler. (complément du verbe impersonnel falloir)
4- L'infinitif peut aussi être employé comme complément d'autres éléments de la phrase :
- il peut être complément du nom.
Exemple:
● Il vit avec la peur de mourir. ( complément du nom peur )
- complément de l'adjectif
Exemple :
● Es-tu prêt à faire ton devoir? ( complément se l'adjectif prêt )
- ou complément circonstanciel:
Exemple :
● Elle ne mange pas de viande de peur d'être malade. (complément circonstanciel)
Enfin, on peut aussi trouver l'infinitif en fonction d'apposition.
Exemple :
● Il a plusieurs passions : lire, dessiner et faire du sport.

 EMPLOI DES PRONOMS AVEC L'IMPÉRATIF

Lorsqu’un verbe à l’impératif est suivi de pronoms compléments, il n'est pas toujours facile de déterminer l'ordre dans lequel ceux-ci doivent apparaître. L'emploi des pronoms EN et Y peut également poser des problèmes de position et de liaison lorsqu'ils accompagnent un verbe à l'impératif.
Dans une phrase affirmative, lorsqu'un verbe à l'impératif est employé avec deux pronoms, celui qui est complément direct se place immédiatement après le verbe, suivi du pronom complément indirect.
Exemples :
● Ce livre nous appartient. Rendez-le-nous. (Rendez-nous quoi? Ce livre : le, mis pour livre, est complément direct. Rendez ce livre à qui? À nous, complément indirect.)
● Cette lettre est pour elles. Adresse-la-leur. (Adresse-leur quoi? Cette lettre : la, mis pour lettre, est complément direct. Adresse la lettre à qui? À leur, complément indirect.)
● J’aimerais le savoir; dites-le-moi le plus tôt possible. (Dites quoi? Le, complément direct. Dites à qui? À moi, complément indirect.)
● Laisse-le nous montrer quelques photos de notre enfance. (Nous est complément indirect de montrer.)
Il convient de noter qu'il y a un trait d'union entre le verbe et les pronoms. Toutefois, lorsque le pronom est complément de l'infinitif qui le suit, le trait d’union disparaît. Pour savoir si un pronom se rapporte ou non à l’infinitif, il faut mettre la phrase à l’indicatif. Les pronoms situés avant le verbe conjugué se rapportent à celui-ci et seront donc liés par un trait d’union à l’impératif.
Exemples :
● Quand tu as un problème, viens nous le dire.
==>> Quand tu as un problème, tu viens nous le dire. Les pronoms nous et le ne sont pas situés avant le verbe conjugué viens, donc ils ne sont pas liés à viens par un trait d’union.
● Laissons-la lui raconter son histoire.
==>> Nous la laissons lui raconter son histoire. Le pronom la est situé avant le verbe conjugué laissons, donc il est lié à laissons par un trait d’union.
Au contraire, dans une phrase négative qui comporte deux pronoms et un verbe à l'impératif, les deux pronoms se placent devant le verbe, et le complément direct se trouve en seconde position.
Remarque: Cette règle ne s'applique cependant pas avec les pronoms lui et leur, qui se placent en second lieu.
De plus, il n'y a pas de trait d'union entre l'impératif et les pronoms.
Exemples :
● Ces jouets nous déplaisent. Ne nous les achète pas. (et non : achète-nous-les pas)
● Je ne veux pas connaître votre avis. Ne me le dis pas. (et non : Dis-moi-le pas)
● Ce cadeau ne lui est pas destiné. Ne le lui offrez pas.
● Ces gens ont vraiment besoin de notre aide. Ne la leur refusons pas.
Quant aux pronoms EN et Y, ils se placent toujours en seconde position lorsqu'ils sont employés dans une phrase ( affirmative ou négative ) à l'impératif avec un autre pronom. Les pronoms sont liés par un trait d'union dans les phrases affirmatives, mais pas dans les phrases négatives. Par ailleurs, c'est l'apostrophe et non le trait d'union qu'on emploie entre les pronoms le, la, les, moi et toi et les pronoms en et y.
Exemples :
● Les fleurs sont sur la table. Offrez-leur-en.
● Cette offre n'est pas valable. Ne vous y fiez pas.
● Cette table est solide. Appuyez-vous-y.
● Ils ont trop mangé de friandises; ne leur en donnez plus.
● Ce jus est vraiment délicieux. Versez-m'en encore un peu.
En outre, les pronoms me et te (qui se substituent à moi et toi) s’élident phonétiquement et graphiquement devant les pronoms EN et Y. Cependant, à l'oral, l’usage populaire a tendance à recourir, à tort, aux pronoms toi et moi et à faire une liaison injustifiée avec le son [z] entre ces pronoms et les pronoms en et y. Il faut noter qu’à l'impératif, on trouve un s de liaison à la fin d'un verbe suivi des pronoms en ou y (par exemple, vas-y, mets-en), mais jamais entre deux pronoms.
Exemples :
● Vous avez de belles pommes. Donnez-m'en un kilo.
(et non : donnez-moi-z-en; donnez-moi-z’en)
● Je ne veux pas oublier de rendre mes livres à la bibliothèque. Fais-m’y penser.
(et non : fais-moi-z-y; fais-moi-z’y)
● Je n’ai pas le temps de faire les courses. Occupe-t’en.
(et non : occupe-toi-z-en; occupe-toi-z’en)
On rencontre parfois l'inversion de l'ordre habituel des pronoms dans une phrase impérative, surtout à l'oral. Il est toutefois préférable d'éviter cet usage, surtout dans la langue écrite.
Exemples :
● Ce stylo est à moi. Donne-le-moi. (et non : donne-moi-le)
● Nous avons acheté des meubles ici il y a déjà trois semaines. Livrez-les-nous dès que possible.
(et non : livrez-nous-les).

" SANS " DANS UNE ÉNUMÉRATION NÉGATIVE
************************************************

1- La préposition SANS peut être employée pour introduire une coordination entre des constituants négatifs.
2 - Lorsque sans introduit deux termes coordonnés, on emploie NI ou ET devant le deuxième terme de la coordination. Dans le cas où on emploie ET, on doit répéter SANS, alors que l’emploi de NI, ne requiert pas la répétition de la préposition. Les tournures "NI SANS" et " ET NI " sont à éviter.
Exemples :
● Il préfère son café sans lait ni sucre. (et non : sans lait ni sans sucre)
● Il préfère son café sans lait et sans sucre. (et non : sans lait et ni sucre)
● Elle viendra sans son mari ni ses enfants.
● Elle viendra sans son mari et sans ses enfants.
● Sans ressources ni aide pédagogique, certains élèves ont peu de chances de réussir.
● Sans ressources et sans aide pédagogique, certains élèves ont peu de chances de réussir.
3 - Lorsque SANS introduit plus de deux éléments coordonnés, deux constructions sont possibles:
a) le premier cas
On fait précéder le 1er élément de la coordination de SANS et le dernier de NI ou de ET SANS. Entre les deux, on répète SANS devant chacun des termes de coordination.
Remarque : un seul NI se rencontre après sans.
Exemples :
● Une alimentation sans gras, sans sucre et sans sel est bénéfique pour la santé. (ou : sans gras, sans sucre ni sel)
● À la suite d’une mutation, elle se retrouve sans parents, sans amis et sans collègues. (ou : sans parents, sans amis ni collègues)
● Les vacances seraient plus agréables sans téléphone portable, sans ordinateur et sans Internet. (ou : sans téléphone portable, sans Internet ni ordinateur)
b) le deuxième cas
On ne répète pas la préposition SANS devant chaque élément de la coordination. En effet, lorsque les termes coordonnés représentent un ENSEMBLE ou lorsqu’ils sont unis par le sens, la virgule peut jouer le rôle de coordonnant à elle seule. Le 1er élément de la coordination est précédé de SANS et le dernier de NI.
Exemples :
● Une alimentation sans gras, sucre, ni sel est bénéfique pour la santé.
● À la suite d’une mutation, elle se retrouve sans parents, amis, ni collègues.
● Les vacances seraient plus agréables sans téléphone portable, ordinateur, ni Internet.
4 - Par ailleurs, il arrive que des renseignements ou des instructions se présentent sous la forme d’une énumération négative dans une phrase non verbale. Si le contexte nécessite qu’on soit le plus concis possible, on optera pour l’énumération négative sans répétition de la préposition sans. Toutefois, la construction avec la répétition de la préposition est tout aussi correcte.
Exemples :
● Sans œuf, lait, ni farine (ou : Sans œuf, sans lait et sans farine)
● Sans agents de conservation, arômes artificiels, ni additifs (ou : Sans agents de conservation, sans arômes artificiels et sans additifs)

 LES COORDONNANTS DANS UNE PHRASE NÉGATIVE

L’emploi des coordonnants ET , OU et NI dans une phrase négative peut donner lieu à certaines hésitations.
Il convient donc de retenir les règles suivantes :
1- D’une manière générale, NI est le pendant négatif des coordonnants ET et OU.
Exemples :
● Il désire une montre ou un vélo.
==>> Il ne désire ni montre ni vélo.
● Marie ou sa sœur pourra s’occuper du bébé.
==>> Ni Marie ni sa sœur ne pourra s’occuper du bébé.
● Pendant les vacances, j’ai visité des musées et des monuments historiques.
==>> Pendant les vacances, je n’ai visité ni musées ni monuments historiques.
2- L’emploi de OU pour coordonner des éléments dans une proposition négative est incorrect. En fait, dans une phrase affirmative, OU sert à marquer une alternative. Dans une phrase négative, c’est le coordonnant NI qui joue ce rôle.
Exemples :
● Il n’est pas rapide ni efficace. (et non : il n’est pas rapide ou efficace.)
● Personne ne l’a reçu ni félicité. (et non : Personne ne l’a reçu ou félicité.)
3- La conjonction de coordination ET est le plus souvent remplacée par NI lorsqu’il s’agit de coordonner des éléments dans une phrase négative. Dans certains contextes, l’emploi de ET est aussi possible, mais son rôle est différent de celui de NI : ET sert à unir des constituants négatifs, alors que NI sert à les disjoindre. On utilisera donc ET si l’on ne souhaite pas mettre l’accent sur la disjonction; on utilisera NI si l’on désire insister sur la disjonction.
Exemples :
● Ce n’est pas elle ET ce n’est pas moi. (disjonction faible)
● Ce n’est pas elle NI moi. (disjonction moyenne)
● Ce n’est NI elle NI moi. (disjonction forte)
● Elle n’aime pas les cours de mathématiques et de physique. (disjonction faible)
● Elle n’aime pas les cours de mathématiques ni les cours de physique. (disjonction moyenne)
● Elle n’aime ni les cours de mathématiques ni les cours de physique. (disjonction forte)
4 - Conclusion :
OU est incorrect dans une phrase négative, alors que NI est incorrect dans une phrase qui n’est pas négative. Quant à ET, il peut remplacer NI dans une phrase négative, mais avec une certaine nuance de sens.

 Grammaire : Les noms propres

******************************

1- Qu'est-ce qu’un nom propre ?
Un nom propre désigne un individu (ou un groupe d'individus), un lieu ou une chose unique, contrairement au nom commun qui désigne des classes de personnes, de lieux, de choses ou d'abstractions.
L'Italie, le Brésil, la Russie, Dakar, le Nil, les Anglais, Victor Hugo sont des noms propres.
Il arrive toutefois que plusieurs personnes ou plusieurs lieux portent des noms identiques : il existe par exemple dans le monde plusieurs villes du nom de Montpellier, plusieurs personnes nommées Jacques Leblanc. Il s'agit alors d'un cas d'homonymie: ce sont plusieurs noms propres différents ayant la même prononciation et la même orthographe.
Remarque:
Les noms propres commencent toujours par une majuscule.
2- Types de noms propres
Plusieurs types de noms sont considérés comme des noms propres :
- les prénoms, les noms de famille, les pseudonymes ou les surnoms :
● Jacques ; Monsieur Michel ; François Marie Dubois, Voltaire;
- les noms de sociétés, de marques, d'institutions…
● Le Robert ; l'Académie française ; le Conseil constitutionnel.
- les noms géographiques (toponymes) :
● l'Espagne, Le Pérou, l’Algérie, le Nil, l'Orient ; l'Atlas ; la rue Kennedy ; la place de la Victoire.
- les noms d'habitants (gentilés) :
● un Belge, une Belge ; un Égyptiens, une Égyptienne, un Tangérois, une Tangéroise...
Lorsque les noms d'habitants sont employés comme adjectifs ou lorsqu'ils désignent une langue, ce ne sont plus des noms propres. On les écrit donc avec une minuscule :
● un médecin cubain ; une crêpe bretonne ; parler portugais ; un cours de japonais.
Certains noms propres sont passés dans le langage courant pour désigner des choses ou des personnes ; devenus noms communs, ils s'écrivent avec une minuscule :
● Napoléon (l'empereur) ==>> un napoléon (la monnaie);
● Madeleine ==>> une madeleine (le gâteau);
Gavroche (personnage des Misérables, de Victor Hugo) ==>> un gavroche ( gamin de Paris ).

 L’EXPANSION DU NOM

**************************

1- Qu’est-ce que l'expansion du nom ?
Une expansion du nom est un un mot - ou un groupe de mots - facultatif qui accompagne un autre mot dont il dépend. Elle est dite aussi " expansion nominale ".
L’expansion du nom précise le sens d’un nom au sein d'un groupe nominal sans changer son rôle dans la phrase.
2- Les différents types d’expansion du nom
Il existe quatre types d’expansion du nom :
■ Un adjectif qualificatif ou un groupe adjectival. L’adjectif peut être en position d’épithète (il est collé au nom) ou, plus rarement, apposé (séparé du nom).
Exemple :
●La voiture neuve roule vite.
■ Une proposition subordonnée relative adjective.
C’est une proposition (groupe de mots comportant un verbe ayant son propre sujet) introduite par un pronom relatif (que, qui, dont, où) qui a pour antécédent le nom (noyau).
Exemple :
●J’ai vu la femme dont tu m’as parlé hier.
■ Une proposition subordonnée conjonctive.
C’est une proposition subordonnée introduite par une conjonction de subordination.
Exemple :
● L’idée qu’il ne vienne pas me contrarie.
■ Un groupe prépositionnel (groupe nominal introduit par une préposition).
Il peut être introduit par différentes prépositions : à, avec, contre, dans, de, en, pour, sans etc.
Exemples :
● J'ai acheté une maison en bois.
Plusieurs expansions peuvent compléter le nom et se combiner.
Exemple :
● La petite maison rouge où je loge le dimanche.
Dans cet exemple, le nom " maison " a trois expansions : deux adjectifs épithètes (petite et rouge ) et une proposition relative introduite par « où ».
Comment écrire le mot grand-mère au pluriel ?

Au pluriel, ce mot s’écrit-il des grands-mères ou des grand-mères ? Eh bien, les deux orthographes existent et sont valables. Voyons à quoi elles correspondent.
Déjà, pourquoi ne dit-on pas grande-mère ?
En ancien français, l’adjectif grand était épicène : il gardait la même forme au masculin et au féminin (comme c’est le cas aujourd’hui des adjectifs disponible, aimable…). Donc grand était la forme pour les deux genres.
Le féminin grande s’est généralisé au XVIe siècle, par analogie avec la plupart des adjectifs. Cependant, le e de féminin n’a pas été ajouté dans les noms composés qui existaient déjà, comme grand-route, grand-voile, grand-place ou grand-mère.
L’ancienne orthographe grand’mère
Cela a conduit, au XVIIe siècle, à la généralisation de l’orthographe grand’mère avec une apostrophe. En fait, avec cette apostrophe, on a voulu noter la disparition du e de grande. Or, comme on vient de le voir, le mot n’a jamais eu la forme grande-mère, et l’apostrophe n’était donc pas justifiée.
Pourquoi donc y a-t-il deux pluriels ?
La présence de l’apostrophe dans la graphie grand’mère, et donc la croyance que la fin de grand était coupée, ont eu pour conséquence qu’on n’a pas mis de s de pluriel à grand : des grand’mères. Cependant, l’orthographe du mot a été régularisée au XXe siècle, lorsque s’est répandue la forme grand-mère avec un trait d’union. Cette graphie est devenue la plus fréquente dans les années 1950, et c’est la seule valable aujourd’hui.
Mais depuis lors, les deux pluriels se font concurrence : des grand-mères, qui fait référence à l’ancienne orthographe, et des grands-mères. Depuis le milieu des années 1990, l’écart se creuse en faveur du pluriel des grands-mères. Cela s’explique notamment par le fait qu’il est d’usage, pour les noms composés formés d’un adjectif et d’un nom, de leur mettre deux marques de pluriel.

 LES PARONYMES

**********************

Deux mots paronymes sont deux mots dont l'écriture ou la prononciation sont très proches, mais dont le sens est très différent.
Il est conseillé de connaître la définition de chacun des mots afin de ne pas les confondre avec leurs paronymes.
1- Affleurer/ Effleurer
- Affleurer
= Qui sort légèrement de la surface (de l'eau ou du sol)
Exemple :
● Lors de l'inondation, seul le toit de la maison affleurait de l'eau.
- Effleurer
= Le fait de toucher légèrement quelque chose.
Exemple :
● Lors de la course de haie, le joueur a juste effleuré l'obstacle, mais ce dernier est tombé.
2- Affliger/ Infliger
- affliger
= Causer une grande douleur morale (mauvaise nouvelle).
Exemple :
● La triste nouvelle nous a tous affligés.
- Infliger
= Faire subir quelque chose de pénible à quelqu'un.
Exemple :
● Le tribunal a infligé une amende de 2000 Euros à notre voisin.
3- Une collision/ Collusion
- Collision
= Un choc provoqué par deux choses qui se rencontrent.
Exemple :
● Ce matin tout près de la banque, un camion est entré en collision avec une voiture.
- Une collusion
= Entente entre un groupe de personnes pour nuire à quelqu'un.
Exemple :
● Ils se sont mis d'accord pour exclure leur camarade du jeu, mais cette collusion sera punie par le maître.
4 - Consommer/Consumer
- Consommer ( un aliment, une boisson)
= Absorber, manger, boire.
Exemple:
● Il a consommé beaucoup de poissons et de viandes dans ce restaurant.
- Consumer
= Brûler
●Tout s'est consumé dans l'incendie.
5 - Dénudé / Dénué
- Dénudé
= Mis à nu, dépouillé.
Exemple :
● Attention, ce fil électrique est dénudé et il est dangereux !
- Dénué
= Qui manque de ...
Exemple:
● Ses explications étaient totalement dénuées de sens.
6 - Une effraction/ Une infraction
Une effraction:
= Le fait de forcer une clôture, une serrure, une porte (casser).
Exemple :
● Les voleurs sont entrés dans le magasin par effraction.
- Une infraction:
= Le fait de ne pas respecter le règlement.
Exemple :
● En roulant trop vite, son frère a commis une infraction au règlement de la route.
( À SUIVRE )