2019

L’évaluation sommative (certificative ou de certification)



   L'évaluation sommative vise à évaluer si les connaissances les plus importantes ont bien été acquises à la fin de la formation. Elle permet aussi d'évaluer beaucoup plus que cela, puisqu'elle permet de mesurer l'efficacité de l'apprentissage, les réactions des étudiants au sujet de la formation et  les bénéfices à long terme . 
    L’évaluation certificative apparaît souvent sous la forme de notes attribuées par l’enseignant et d’une certification attribuée par l’institution (examen donnant lieu à l’obtention de diplôme). Cette évaluation est souvent imposée et perçue comme une forme de sanction. Elle situe les apprenants par rapport à un seuil d’acceptabilité (voire les uns par rapport aux autres), mais ne donne pas nécessairement de marche à suivre pour améliorer la note.
  Elle a une visée institutionnelle et sociale très claire (changement de classe, résultats de conseil de classe, information des parents, niveau de l’établissement, etc.).
    Généralement, dans ce type d’évaluation, la modalité est unidirectionnelle (l’enseignant, voire l’institution dans son entier, en cas d’examen ou de concours).

L'évaluation sommative:

• Se situe en fin de période de formation.
• Revêt un caractère de bilan.
• Permet de vérifier si l'élève a atteint les objectifs fixés.
• Permet à l'élève de se positionner par rapport à lui même, à la classe, à une orientation...
• Pour l'institution (famille, note sur le bulletin...)
• L'élève doit avoir un comportement observable mettant en évidence la maîtrise des connaissances et des compétences spécifiques définies par le référentiel.
• Une évaluation est dite critérée si on se réfère à des objectifs précis, définis au préalable.

compétence , nom féminin
                                   Capacité reconnue dans un domaine.
                                   Synonymes : capacité, savoir-faire, aptitude, art, qualification, qualité


La compétence est une qualification professionnelle.
    La compétence se décline en savoirs (connaissances), en savoir-faire (pratiques) et en savoir-être (comportements relationnels) ainsi qu'en des aptitudes physiques. Elle est acquise, mise en œuvre ou non sur le poste pour remplir les tâches qui sont attendues.

Guy Le Boterf , spécialiste du développement de compétences dans le monde du management et de l'entreprise, considère dès 1998 que « la compétence ne réside pas dans les ressources (connaissances, capacités...) à mobiliser, mais dans la mobilisation même de ces ressources. La compétence est de l'ordre du savoir-mobiliser ».

Philippe Perrenoud , professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation (Genève), « une compétence est une capacité d'action efficace face à une famille de situations, qu'on arrive à maîtriser parce qu'on dispose à la fois des connaissances nécessaires et de la capacité de les mobiliser à bon escient, en temps opportun, pour identifier et résoudre de vrais problèmes ».


Compréhension orale :

      Nous allons aborder dans cette partie la définition de la compréhension orale, les différences entre les types d’écoute, la variété des supports de la compréhension orale et les caractéristiques d’un bon document sonore. Certes, il te semblera à première vue peut-être difficile l’appréhender toutes ces notions, mais tu y verras plus clair a u fur et à mesure que tu vas avancer dans ta lecture. En ce qui concerne la compétence de communication et tout ce qu’elle implique, tu trouveras cela dans la « boite à outils » qui accompagne cette formation.

Définition de la compréhension orale:
   La compréhension orale (ou de l’oral) est souvent confondue avec la compréhension auditive. Cette dernière n’est autre que la perception et la discrimination des sons, alors que la compréhension orale relève de la construction du sens à partir des sons entendus. Il ressort de cette comparaison que les deux compréhensions sont indissociables (elles sont basées sur l’ouïe), mais la seconde dépend de la première : il faut bien distinguer les sons pour comprendre le message. En bref, la compréhension orale est la capacité qu’a un sujet de percevoir, de traiter, d’interpréter un discours transmis par la voix, c’est-à-dire, de lui conférer une signification compte tenu des intentions et des connaissances du locuteur et des siennes. Dès lors, la compréhension orale n’est pas une simple activité de réception passive, comme certains le pensent, car elle exige de l’auditeur de (re)construite de la signification du message en associant du sens à des sons (compétence linguistique) et en faisant appel à ses compétences cognitives (raisonnement, inférences…) et à ses ressources encyclopédiques (sa connaissance du monde et des autres).

Types de supports:
   Pour rompre avec la monotonie et stimuler la curiosité de tes élèves, on t’encourage à varier autant que possible les textes et les supports aux activités de compréhension orale.
Un peu de vocabulaire : dans ce livret, on appellera « texte (oral) » tout message transmis lors d’une communication orale ; ce « texte (oral) » relève d’un « type» (narration, description, explication…), il appartient à un « genre » (littéraire, journalistique, administratif…) et il repose sur un « support » (la voix du maitre, un enregistrement télévisé, une conversation téléphonique…).
De ce fait, tu pourras choisir, entre autres :
- un exposé (élocution, compte rendu…) présenté par un élève ;
- une explication que tu donneras toi-même ;
- un extrait de conte, de roman lu à haute voix… ;
- une narration ;
- un dialogue ;
- une conversation téléphonique ;
- une récitation ;
- un débat à la télévision ;
- une saynète de théâtre ;
- les actualités à la radio.
Si tu n’as pas accès à ce matériel ou si ce qu’on te propose ne correspond pas à tes objectifs, tu peux produire tes propres documents sonores en enregistrant des chansons, des récitations, des récits, des descriptions, des portraits, des comptes rendus, des émissions de radio (par exemple, RFI, Okapi…), des « documents authentiques » de la vie réelle (conversations dans les marchés…). N’oublie pas de faire appel, si possible, à différents locuteurs afin de varier les accents français et francophones.

Types d’écoutes:
   Il va de soi que, dans la vie quotidienne, on n’écoute pas de la même façon tout ce que l’on entend. C’est pourquoi, dans une salle de classe, tu essaieras d’exercer toutes sortes d’écoute. Notamment :
- l’écoute de veille : elle se déroule de manière inconsciente et ne vise pas la compréhension scrupuleuse
; un indice cependant peut attirer davantage l’attention. Par exemple : écouter quelqu’un en faisant autre chose ;
- la pré-écoute : grâce à une mise en situation, elle prépare les élèves à la compréhension et facilite l’entrée dans la communication. Par exemple : en le présentant, tu donneras aux élèves envie de comprendre le texte choisi pour la compréhension orale ;
- l’écoute globale : grâce à cette écoute, tu vas amener les élèves à découvrir la signification générale du texte. Par exemple : tu poseras des questions très générales, sans entrer dans les détails ;
- l’écoute sélective : tu vas uniquement attirer l’attention des élèves sur certains moments ou passages du texte. Par exemple : avant l’écoute, tu donneras aux élèves les questions auxquelles ils doivent répondre pour qu’ils se concentrent sur les informations à capter et à retenir ;
- l’écoute détaillée : elle consiste à comprendre scrupuleusement le texte pour répondre ensuite à des questions de détails. Par exemple : tu devras diviser le texte en une série de petites séquences ;
Tu retiendras que le choix d’un type d’écoute est fait sur la base de l’objectif poursuivi, car chaque écoute détermine un mode d’accès au sens. Comme les élèves n’ont pas le texte écrit sous les yeux, ils doivent suivre attentivement la lecture ou la bande sonore. Selon le type d’écoute, on fera entendre le texte seulement une fois (écoute globale) ou plusieurs fois (écoute détaillée)).

Caractéristiques d’un bon document sonore:
   Le choix du document pour la compréhension orale ne se fait pas au hasard. Tu tiendras compte de plusieurs critères.
Tout d’abord, tu devras te poser les questions d’ordre général suivantes.
- Est-ce un texte écrit au départ qui sera lu oralement ou bien un message oral dès son origine?
- Est-ce un message authentique, transmis « naturellement » par les locuteurs dans une situation « normale» de la vie (exemple : conversation, journal parlé, discours) ou bien un document « pédagogique » mis en scène pour l’enseignement ?
- Est-ce un message à finalité informative (journal radiophonique), pratique (explication, mode d’emploi) ou un message littéraire, divertissant (théâtre, chanson, conte) ?
- Est-ce que la langue orale utilisée est un français standard (parlé par la plupart des gens dans la majorité des situations) ou bien un français plus spécifique : plus populaire, plus poétique, plus technique, ou parlé dans un pays en particulier ?


Étapes à suivre:

2.1. Découverte du type et du genre de texte
   Cette étape consiste à inviter les élèves à écouter attentivement un document sonore ou un texte lu oralement, pour ensuite leur poser des questions comme celles qui suivent.
- Combien de voix entendez-vous ? Combien de personnes parlent (même si une seule personne a lu le texte) ?
- Est-ce des monologues ou des dialogues ?
- Quel est le ton de ces voix (triste, naturel, joyeux, etc.) ?
- Les personnages parlent-ils dans un même endroit et au même moment ?
- De quel genre de message s’agit-il : littéraire, journalistique, etc. ? Comment l’avez-vous reconnu ?
- Le texte comprend-il des actions, des explications, des descriptions ?
Tu pourras demander aux élèves de faire ce travail de manière individuelle ou bien d’organiser des discussions en petits groupes ; réfère toi pour cela au Livret mémento ou au Livret 4.
En cas d’interférences linguistiques tu te référeras aux méthodes décrites dans le Livret 1. Ceci est également valable pour les étapes suivantes.

2.2. Compréhension globale
   La compréhension globale a lieu directement après l’écoute ; elle est suivie de questions permettant aux élèves de saisir l’essentiel du texte oral, par exemple, pour les amener à identifier les personnages et à comprendre leurs actions. À ce sujet, tes interactions avec les élèves te permettront de vérifier leur degré de compréhension globale du message oral.
En d’autres termes, tu pourras, dans le cas d’une narration, poser les questions suivantes.
- Qui parle ? À qui parle-t-il ?
- De quoi est-il question ?
- Quels sont les personnages ?
- Que font-ils ? Que pensent-ils ? Qu’éprouvent-ils ?
- Où l’action se déroule-t-elle ?
- Quand se passe l’action ?

2.3. Écoute détaillée
   Cette dernière écoute correspond à la compréhension de toutes informations contenues dans le texte oral. Elle se fait partie par partie (chacune correspondant à une unité de sens) et sera suivie de questions de détails. Tu recourras à des questions fermées, c’est-à-dire, à des questions qui ne portent que sur des faits précis, qui font appel à la mémoire et qui n’admettent, en général, qu’une seule réponse. Il s’agit de questions du type « vrai ou faux » ou des « questions à choix multiples » (QCM). Tu pourras poser ensuite des questions ouvertes qui offrent aux élèves la possibilité de s’exprimer plus librement concernant des appréciations de fond et qui font appel à leur compréhension fine ou à leur sensibilité ;
Par exemple: Pourquoi ? Comment ? Que signifie… ? Expliquez ? Justifiez ? Etc.

2.4. Réinvestissement libre
   Lors du réinvestissement libre, tu inviteras les élèves à donner leur point de vue sur le texte entendu.
Ainsi, tu recourras à des questions visant à stimuler la créativité intellectuelle, l’imagination et le jugement personnel des élèves pour ainsi développer leur autonomie et leur sens critique. Par exemple : Que pensez-vous de… ? Comment jugez-vous… ? Quelles sont vos impressions ? Comment pourrait finir l’histoire? Etc.