mai 2022

 L'emploi de l'expression "SUR CE "

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1-Signification:
"Sur ce" est une locution adverbiale invariable signifiant après ce que nous venons
de dire ou de faire, aussitôt après (ce qui a été dit ou ce qui s’est passé).
Autrement dit, elle signifie qu'on a assimilé les choses dites ou les actions faites
par une tierce personne et qu'aussitôt après, on va à son tour réagir.
C'est une expression de transition, pour passer à un autre sujet, ou indiquer qu'on va faire autre chose.
Elle est généralement utilisée dans un langage soutenu.
2-Exemples:
● sur ces mots, je dois rentrer pour prendre une douche.
● Sur ce, je te laisse !
● Sur ce, je vous quitte.
● Sur ce, quand partons-nous ?
●Sur ce, je vous cède la parole.
●Sur ce, je vous remercie de votre attention.
●Sur ce, je vous souhaite un bon appétit et m'excuse de vous avoir retenu si longtemps.
●Sur ce, je vous remercie et je lève la séance.
●Sur ce, je vous souhaite de passer une excellente soirée et on se donne rendez-vous
la semaine prochaine.
●Sur ce je vous souhaite une excellente journée et à bientôt.

ON, OU L'ON ?
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(L')on rencontre souvent, au lieu du pronom on, la variante l'on. D'où vient ce l apostrophe et dans quel contexte faut-il l'utiliser ?
1-ORIGINE DU PRONOM " ON "
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Le pronom indéfini " on ", qui se comporte souvent comme un véritable pronom personnel,
est à l'origine un nom commun, de même origine que le nom " homme ".
Le nom latin homo (" homme, être humain ") s'est transformé en " on " en ancien français.
Le " L " apostrophe de " l'on " n'est pas à l'origine une consonne euphonique, mais l'article défini :
"l'on" était synonyme de l'homme en général. Au fil des siècles, ce nom on s'est transformé en véritable pronom indéfini
(désignant un individu non déterminé) et son article défini est devenu facultatif. Cette évolution pourrait se schématiser avec ces trois exemples :
●L'homme est fier de son intelligence.
●L'on est fier de son intelligence.
●On est fier de son intelligence.
À partir du XVIIe siècle, la forme " l'on " n'était plus qu'une variante facultative de "on ".
Actuellement, " l'on " se maintient surtout dans des contextes où elle joue un rôle euphonique.
2-QUAND FAUT-IL EMPLOYER " ON " ET " L'ON "?
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-- Les grammairiens préfèrent " L'on " est préférable à " on " dans les contextes suivants:
■ Quand cela permet d'éviter un hiatus (suite de deux voyelles phonétiques).
Le cas se présente notamment après ces mots : et, ou, où, qui, quoi, si.
Exemple:
●C'est une façon de parler, si on veut. (si on : hiatus)
●C'est une façon de parler, si l'on veut. (préférable)
■ Après le mot " QUE " , pour éviter la syllabe malsonnante " QU'ON " ( CON ).
Exemple:
●Je me moque de ce qu'on dit. (qu'on : malsonnant)
●Je me moque de ce que l'on dit. (préférable)
Remarque:
La forme " qu'on " est d'autant plus recommandée quand, elle-même,
est suivie d'un verbe commençant par "con" ou "com".
Exemple:
●Ce qu'on conçoit bien s'énonce clairement. (qu'on con- : malsonnant)
●Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. (préféré... par Boileau !)
-- À l'inverse, " on " est préférable à "l'on " dans les contextes suivants:
■Quand on est suivi d'un mot commençant par " L ", pour éviter une allitération
(répétition d'une même consonne).
Exemple:
●On apprend l'orthographe quand l'on lit beaucoup. (l'on lit : allitération)
●On apprend l'orthographe quand on lit beaucoup. (préférable)
Cela demeure vrai dans les cas présentant un hiatus. Cet hiatus est un moindre mal que l'allitération.
Exemple:
●C'est une famille où l'on lit beaucoup. (l'on lit : allitération)
● C'est une famille où on lit beaucoup. (où on : hiatus, mais préférable)
■Après dont.
La suite "dont on " (le t se prononce en faisant la liaison) est préférable à "dont l'on".
Exemple:
●C'est une personne dont l'on dit beaucoup de bien. (dont l'on : à éviter)
●C'est une personne dont on dit beaucoup de bien. (préférable)
3- EN CONCLUSION
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Ces règles sont plus ou moins bien respectées et ne sont nullement obligatoires, mais elles sont recommandées dans un français un style recherché, littéraire ou archaïque.
Plusieurs auteurs utilisent "l'on" dans d'autres contextes où l'euphonie n'est pas en cause, notamment en début de phrase.
Exemple:
● L'on ne saurait mieux dire.
Retenons, en résumé, ceci:
"Ce l’on, c’est selon.
Selon le style.
Le style, c’est l’homme.
Et l’homme, c’est l’on !"

 Ponctuation avec les guillemets fermants

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1_Phrase complète incorporée à une autre phrase
Citation se terminant normalement par un point
La citation peut être une phrase complète incorporée à une phrase du texte. À moins de commencer la phrase, elle débute par une minuscule. La phrase citée *perd alors son point final; toutefois, la phrase principale conserve sa ponctuation finale :
Que pensez-vous de l’affirmation selon laquelle
« les jeunes sont des acheteurs exigeants »?
Disons que « rien ne sert de courir; il faut partir à point » n’a jamais été un de ses proverbes favoris…
2_Citation se terminant par un point d’exclamation, un point d’interrogation ou des points de suspension
Si la citation elle-même se termine par un point d’exclamation, un point d’interrogation ou des points de suspension, elle conserve ces signes. Mais la phrase principale garde quand même sa ponctuation finale :
*Il a terminé son discours en posant la question
« serez-vous prêts? ».
*A-t-il vraiment posé la question « serez-vous
prêts? »?
3_Fragment de phrase et phrase complète
Il arrive qu’on cite deux phrases dont l’une est incomplète. Le signe de ponctuation final de la dernière phrase appartient alors à la citation et se place avant les guillemets fermants :
*L’auteur ajoute que, dans notre métier, « il faut douter. C’est le début de la sagesse. »
4_Phrase complète introduite par un deux-points
Une citation complète introduite par un deux-points commence toujours par une majuscule.
* Si elle est placée au milieu de la phrase, elle perd son point final :
Il a lancé : « Ce n’est que partie remise », puis il a quitté la tribune.
*Si la citation est placée à la fin de la phrase, elle conserve son signe de ponctuation final, et la phrase principale perd son point final :
Dans un sondage, on a demandé aux gens :
« Croyez-vous que la catastrophe aurait pu être évitée? »
5_Où qu’elle soit placée dans la phrase, la citation conserve toujours son point d’exclamation, son point d’interrogation ou ses points de suspension :
Il a crié : « Au secours! » avant de sauter par-dessus bord.
Avant de s’éteindre, elle a murmuré : « Adieu, mes enfants… »
Si c’est la phrase principale qui se termine par un point d’exclamation ou un point d’interrogation, la citation perd son point final :
Est-ce vous qui avez dit : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »?
6_Point d’exclamation et point d’interrogation en concurrence
Il peut arriver que le point d’exclamation et le point d’interrogation se retrouvent en concurrence (Qui a crié : « Au secours! »?). L’usage veut que l’on ne garde alors qu’un des deux signes. C’est en général la ponctuation de la citation qui l’emporte :
Pourquoi a-t-on demandé aux gens : « Croyez-vous que la catastrophe aurait pu être évitée? »
Le rédacteur peut aussi choisir entre les deux signes celui qui lui paraît le plus important :
Qui a crié : « Au secours! »
Qui a crié : « Au secours »?
Note : Ce cas est à distinguer de celui de la citation incorporée à la phrase sans un deux-points, où la citation et la phrase principale peuvent parfois toutes deux conserver leur ponctuation finale (voir plus haut) :
Qui a crié « au secours! »?
Citation interrompue par une incise
On peut également citer une phrase complète en glissant une courte incise entre deux virgules au milieu de la citation :
« Combien de temps avons-nous, ont-ils demandé, pour réaliser le projet? »
Quand l’incise est longue, il est plus prudent de guillemeter séparément les deux parties de la citation. Les virgules encadrant l’incise se placent alors à l’extérieur des guillemets :
« Rien ne sert de courir », lui dit-il tout à coup le plus sérieusement du monde, « il faut partir à point. »
Si l’on repousse l’incise à la fin, la citation perd son point final.
« Ce n’est que partie remise », a-t-il déclaré.
La citation conserve en revanche ses points de suspension, son point d’interrogation ou son point d’exclamation :
« Pourquoi ce refus? », demanda-t-il.

LA FONCTION COMPLÉMENT: C’EST QUOI ?
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▪︎Comme son nom l’indique, le complément est un groupe de mots qui complète un autre terme.
Il peut s’agir d’un nom, d’un adjectif, d’un verbe, d’un pronom ou encore d’un adverbe.
Exemple :
-Le coureur est content d’avoir gagné la course.
(« d’avoir gagné la course » est complément de l’adjectif « content »).
En principe, le complément n’est pas indispensable à la compréhension de la phrase.
Ainsi, pour reprendre l’exemple précédent, la phrase « Le coureur est content » se suffit à elle-même.
Le complément ne fait que la préciser.

▪︎LES DIFFÉRENTS COMPLÉMENTS

Il existe en effet plusieurs sortes de compléments :
*LE COMPLÉMENT DE NOM
Le complément de nom est un groupe de mots (ou groupe nominal) qui complète un autre nom.
Exemple :
-Jean est le père de la mariée.
(« de la mariée » est le complément du nom « père »).
Dans ce cas, le complément est un nom commun (« mariée »), relié à l’autre nom (« père ») par une préposition (« de ») et un article (« la »).
•Le complément de nom peut être aussi un adverbe:
Exemple :
-Les voitures d’autrefois étaient plus solides.
(« Autrefois » est le complément du nom « voiture »).
•Il peut être un verbe :
Exemple :
-Ce sont des bonbons à croquer.
(« Croquer » est le complément du nom « bonbons »).
*LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF
Il complète un adjectif et en précise le sens.
Exemple :
-Ce rocher est difficile à escalader.
(« à escalader » est le complément de l’adjectif « difficile »).
Là encore, le complément est relié à l’adjectif par des prépositions comme « à », « avec », « contre », « pour »…
Exemples :
-Sois plus aimable avec ton frère.
-La maison est protégée contre le vol.

*LE COMPLÉMENT DU VERBE
Le complément du verbe est un mot ou un groupe de mots qui le complètent et en précisent le sens.
Il en existe plusieurs sortes :
•LE COMPLÉMENT D’OBJET DIRECT (COD)
Le COD complète le verbe de manière directe, sans être relié à lui par une préposition. Il permet de répondre à la question « quoi » ou « qui ».
Exemple :
-Jean emmène sa voiture au garage.
(« sa voiture » est le COD du verbe emmener.
Question : Jean emmène quoi au garage.
Réponse : sa voiture).
•Le COD peut être un nom, un groupe de noms, un verbe à l’infinitif ou encore une proposition (c’est-à-dire une partie de la phrase.
Exemple :
-j’attends que le bus passe.
La proposition « que le bus passe » est le COD du verbe attendre).
Remarque : Le COD peut être remplacé par un pronom personnel.
Exemple :
On peut remplacer :
-« ils ont pris l’avion hier » par « ils l’ont pris hier ».
« L’avion » et « l' » sont tous deux COD du verbe prendre.
•LE COMPLÉMENT D’OBJET INDIRECT (COI)
Le COI complète le verbe de manière indirecte, en étant relié à lui par une préposition. Il permet de répondre aux questions « de qui », de quoi » ou « à qui », « à quoi ».
Exemple :
-Jean parle à son frère.
(« à son frère » est le COI du verbe parler.
Question : Jean parle à qui?
Réponse : « à son frère »).
•LE COMPLÉMENT D’OBJET SECOND (COS)
Le COS complète un verbe qui a déjà un COD. Il est relié à ce COD par une préposition (« à » dans l’exemple suivant), sauf quand il est remplacé par un pronom.
Exemple :
-Il indique la route à un passant.
(« La route » est le COD du verbe indiquer.
« À sa grand-mère » est le COS du même verbe).
Remarque : Il existe également des compléments de l’adverbe ( « Elle mange trop de gâteaux »), ou du pronom (« Lequel de ces élèves est le vôtre? »).

 à ne pas confondre: -GENTILÉ  - ETHNONYME  - ETHNIQUE

1-GENTILÉ

Un gentilé est un terme désignant les habitants d’un lieu, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent, par référence au lieu où ils habitent ou d'où ils sont originaires.
Exemple:
● Africains, Sibériens, Chinois, Sénégalais, Cairotes sont des gentilés.
2- ETHNONYME
Il existe des populations pour lesquelles on ne peut associer un lieu géographique quoiqu'elles partagent une identité nationale ou ethnique parce qu'elles sont nomades ou migrantes.
Dans de pareils cas on fait référence à l’origine ethnique.
Exemple :
● Les Roms.
Un gentilé est donc synonyme de nom d’habitants, et un ethnonyme est synonyme de nom de peuple.
3- ETHNIQUE
Relatif à l'ethnie.
Tout caractère propre au groupement culturel d'une population, par opposition aux caractères des individus.
L'adjectif "ethnique" s'emploie quelquefois pour désigner un gentilé ou bien un ethnonyme.
Exemple:
●nom ethnique,
●adjectif ethnique .