1) La communication : définition

    Etymologiquement, le terme « communication » donne l’idée de la relation à l’autre (com = avec). C’est donc une interaction entre au mois deux personnes. C’est un échange d’informations significatives, un dialogue. La communication recouvre aujourd’hui plusieurs pratiques. Elle est devenue en quelque sorte une figure emblématique des sociétés du 3ème millénaire.

    Au sein de l’entreprise, l’importance de la communication n’est plus à démontrer. A ce propos C. Barnard écrit « la fonction première de tout cadre est de développer et maintenir un réseau de communication ». Un cadre d’entreprise consacre jusqu’à 90% de son temps à la communication.

2) Quelques modèles de la communication


2.1) Le modèle mathématique ou télégraphique (Shannon et Weaver (1949)).


Shannon, ingénieur, chargé par la firme américaine Bell d’étudier les problèmes de rendement de lignes téléphoniques et Weaver, Philosophe de la communication, conçoivent un modèle dont la préoccupation essentielle est qu’un signal arrive au niveau de la cible dans l’état le plus proche possible de ce qu’il était au niveau de la source.


  La communication est alors définie comme la transmission d’informations d’un émetteur à un récepteur.

Emetteur                            Canal                   Récepteur.
Source à Message à Codage à Décodage à Message à Destinataire
Bruit

Critique : modèle mécaniste, linéaire, atomistique. Le souci des ingénieurs n’était pas le contenu de la communication mais soulement le mécanisme permettant une transmission performante des signaux. C’est aussi un modèle qui se limite à la transmission de l’information.


2.2) Le modèle de Laswell (ou les 5W)


Modèle basé sur les 5 questions suivante :

- Qui ? (Le communicateur : Sté, Journaliste, etc…).
- Dit quoi ? (Le message > affiche, article de presse, discours politique)
- Comment ? par quel canal ? (Support médiatique de message : presse, radio, cinéma, etc…)
- A Qui ? (Le récepteur).
- Avec quel effet ? influence du message sur le récepteur.

Critique : Domination de celui qui émet le message. Le destinataire du message devient secondaire. Modèle également linéaire et atomistique.


2.3) le Modèle Cybernétique


Nobert Wiener (1948) : introduction de la notion de feed back ou rétro-action en communication. C’est une conception circulaire de la communication. Le feed back est un moyen de contrôle désignant la réaction du récepteur au message émis et son retour vers l’émetteur.

Dans le feed back, il y a la dimension de la constatation et celle de l’intervention, chacune étant liée à l’objectif à atteindre.

2.4) L’école de Palo Alto : modèle de l’orchestre


Watzlawick, Bateson et autres fondent le collège invisible dans un petite ville de Californie.
Théorie psycho – sociologique basé sur une démarche systématique. Parmi leurs hypothèses :
  • L’essence de la communication réside dans des processus relationnels et interactionnels. Les éléments comptent moins que les relations qu’ils entretiennent. En d’autres termes.
  • Comprendre la signification d’une conduite exige de la replacer dans le système total.
  • Tout comportement a une valeur communicative. Un comportement n’a pas de contraire autrement dit, il n’y a pas de non – comportement.
  • On ne communique pas mais on participe à une communication (comme le musicien dans l’orchestre).
   Cette école a affiné la notion de feed back et permis d’en dégager deux types : Le feed back positif et le feed back négatif.
  1. Le feed back positif conduit à accentuer un phénomène, Ex : une scène de ménage où l’un parle de manière agacée, l’autre réplique agressivement, le premier s’énerve, la deuxième hausse le ton, le premier se met à hurler, etc…
  2. Le feed back négatif tend au contraire à atténuer un phénomène. Quand l’un s’énerve, l’autre se montre très came ce qui permet de régler le différend (ainsi l’écoute et la compréhension, en réponse à une situation d’agressivité, contribuent à abaisser la tension=). Le feed back négatif peut donc être considéré comme « Un mécanisme de régulation qui tend à maintenir une relation dans un certain état de stabilité et d’équilibre en dépit de facteurs externes ou internes qui seraient susceptibles de le perturber », (D. Benoit 1995), p 30).
    L’introduction de la notion de feed back dans le schéma de la communication a donc permis de passer d’une conception classique linéaire à une approche plus systémique et donc circulaire où le récepteur devient partie prenante dans le processus de communication en participant à la construction du sens

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fadilo-kl

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