La Boite à Merveilles

Texte:
Un matin, nous nous préparions pour sortir, quand quelqu'un frappa à la porte de la maison. Il demanda si c'était bien là qu'habitait le maalem Abdeslem, le tisserand. Les voisines lui répondirent par l'affirmative. Kanza, la chouafa, appela ma mère.
- Zoubida ! Zoubida ! Quelqu'un « vous » demande.
Ma mère avait naturellement tout entendu déjà.
Elle avait pâli. Elle restait au centre de la pièce, une main sur la poitrine, sans prononcer un mot. Qui pouvait bien nous demander? Etait-ce un messager de bon augure ou le porteur d'une mauvaise nouvelle? Peut-être un créancier que mon père avait oublié de nous signaler! La petite somme d'argent que mon père nous avait laissée avant son départ, avait fondu. Les quelques francs qui nous restaient étaient destinés à l'achat de charbon.
Enfin, ma mère répondit d'une voix qui tremblait légèrement :
- Si quelqu'un désire voir mon mari, dis-lui, je te prie, qu'il est absent.
Kanza fit la commission à haute voix à l'inconnu qui attendait derrière la porte de la maison. Un vague murmure lui fit écho. Kanza, pleine de bonne volonté, nous le traduisit en ces termes:
Zoubida ! Cet homme vient de la campagne, il t'apporte des nouvelles du maalem Abdeslem. Il dit qu'il a quelque chose à te remettre.
Ma mère reprit courage. Un sourire illumina sa face.
- C'est exactement ce que je pensais, dit-elle en se précipitant vers l'escalier.
Elle descendit les marches à toute allure. Pour la première fois de ma vie, je la voyais courir. Je la suivis. Je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse. Quand j'arrivai dans le couloir d'entrée ma mère discutait déjà par l'entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L'ombre disait d'une voix rude:
- Il va bien, il travaille beaucoup et met tout son argent de côté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son sujet. Il m'a donné ceci pour vous.
Je ne voyais pas ce qu'il remettait à ma mère par la fente de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe et serra précieusement dans ses plis le trésor que lui remettait l'inconnu.
- Il y a encore ceci, dit la voix. C'est tout

I - Étude de texte: 10 points
a)De quelle œuvre ce texte est-il tiré?
b) A quel genre appartient-il?
c)En quelle année a-t-elle été publiée?
d) Qui en est l'auteur?
2 ) Pour situer ce texte dans l’œuvre, répondez aux questions suivantes:
a) Quelles étaient les circonstances qui avaient obligé le père du narrateur à quitter sa famille?
b) Où est-ce qu'il est allé travailler?
Quel était son nouveau travail?
3 - Dans cet extrait : 
a) qui raconte?
b) Où se passe la scène?
4 ) 
a) D'où vient l'homme dont parle le narrateur?
b) qui l'avait envoyé?
5 ) D'après le texte, quelles sont les deux raisons qui justifient lka visite de cet homme?
6) A qui revoient le deux pronoms soulignés dans le texte
Il m'a donné ceci pour vous ( il et vous)
7 ) "Il y a encore ceci dit la voix"
Cet énoncé comporte : 
- une comparaison
- une métonymie
- une antithèse
recopiez la bonne réponse.
8 ) Que signifie l'expression souligné dans l'énoncé suivant:
"Je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse" (gagner de vitesse)
9) A votre avis, pourquoi la mère discutait-elle avec l'homme par l’entrebâillement de la porte?
10) D'après le texte, la mère avait tout entendu, elle avait pâli sans pouvoir prononcer un mot. Si vous aviez été à sa place, auriez-vous eu la même attitude?

II - Production écrite (10 points)
Sujet
Actuellement, il existe encore des personnes qui pensent que la femme doit rester à la maison pour s'occuper de son foyer et que c'est l'homme qui doit subvenir aux besoins de sa famille. 
Partagez-vous ce point de vue?
Développez votre réflexion sur le sujet en vous appuyant sur des arguments pertinents et sur des exemples précis.
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fadilo-kl

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