LES TYPES D'ENTRETIENS


        Il  existe plusieurs types d’entretien dont on peut retenir les plus utilisés, à savoir : l’entretien non directif, l’entretien directif, l’entretien semi directif.

1. L'ENTRETIEN NON DIRECTIF

A l’instar de Guy Michelat, nous dirons que "(...) dans l'entretien non-directif, on cherche à faire assumer par la personne interviewée le  rôle d'exploration habituellement  détenu  par l’enquêteur ; ce dernier ne joue plus alors qu‘un rôle de facilitation et de soutien. On part ainsi de l’idée que la personne interrogée est plus apte à explorer le champ du problème qui lui est soumis, en fonction de ce qu'elle pense et ressent. Cela doit correspondre c‘l une acceptation réelle, par l’enquêteur, de la personne interrogée telle qu'elle est. "3.

Dans l’entretien non directif, l'enquêteur parle peu mais écoute beaucoup. Pour jouer pleinement son rôle, i l doit laisser à la personne qu'il interroge le temps de réfléchir. Il  n’intervient que pour le relancer.

Ainsi, en entretien non directif, l’enquêteur doit pratiquer l'écoute active, prendre des notes pour pouvoir reformuler. Ces notes ont de nombreux mérites. D‘abord, elles manifestent, elles aussi, à l'enquêté que ce qu‘il dit est intéressant pour I ‘enquêteur.  Ensuite, elles permettent à  l’enquêteur de rester concentré sur ce que lui  dit l‘enquêté.

2. L'ENTRETIEN DIRECTIF

Ressemble à un questionnaire oral. Son avantage qu’il est très sécurisant pour le chercheur. En effet, celui-ci arrive avec un guide d'entretien tout prêt, chaque question est posée dans un ordre pré-établi , et le chercheur se cantonne à lire  ses questions et à cocher les cases (un peu comme les sondages dans la rue).
Un autre avantage est que l’enquêteur peut repréciser ses questions ou les reformuler suivant les individus. Les principales faiblesses de ce genre d’entretien sont les suivantes: il  laisse peu de marge de manœuvre pour l’enquêté, peu de place à l'initiative de parole, à l’expression, puisque l’enquêté va juste se contenter de  répondre à  la question, sans aller plus loin.

3. L’ENTRETIEN SEMI-DIRECTIF  

A mi-chemin entre l’entretien directif et non directif, l’entretien semi-directif n'est ni  entièrement ouvert, ni entièrement fermé. Dans ce cas, le chercheur décompose un thème central en quelques sous-thèmes déterminés à l'avance et sur lesquels il fait parler, tour à tour, l’interviewé. L’entretien, à la différence de l’entretien non directif qui est non structure, est un plus structuré et le degré de liberté y est un peu plus réduit. En général, le chercheur dispose d’un certain nombre de thèmes ou de questions guides, relativement ouvertes, sur lesquels il souhaite que l’interviewé réponde. Mais il ne pose pas forcément toutes les questions dans





Michelat (G.), "Sur l'utilisation de l'entretien non-directif en sociologie", p.229

L’ordre dans lequel il les a notées et sous leur formulation exacte. il y a davantage de liberté pour le chercheur mais aussi pour l’enquêté. Autant que possible, le chercheur Laisse venir l’interviewé afin que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les mots qu’il souhaite et dans l'ordre qui lui convient. Le chercheur essaie simplement de recentrer l’entretien sur les thèmes qui l’intéressent quand l’entretien s’en écarte, et de poser les questions auxquelles l’interviewé n’aborde pas de lui-même.


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fadilo-kl

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